Généralité
sur les métaux lourds

-
Définition chimique de ces
métaux
La notion d'élément-traces métalliques,
ou ETM
(communément appelés métaux lourds),
est actuellement une notion relativement
floue :
·
Certains auteurs définissent les métaux lourds
comme les éléments métalliques ayant
une masse volumique supérieure à une
certaine valeur (cette valeur minimale variant entre 4000 kg/m3 et 5000
kg/m3
selon les auteurs).
· D’autres
définissent comme métaux lourds les
éléments métalliques compris entre le
cuivre et le plomb dans le tableau
périodique des éléments(excluant donc
le fer, le chrome).
· Pour
d’autres il s’agit de tous les
éléments
métalliques à partir de la quatrième
période du tableau périodique des
éléments.
· Par
confusion, compte tenu du caractère
potentiellement toxique de composés de certains des
métaux lourds (mercure,
plomb, cadmium en particulier), on inclut même parfois dans
la catégorie des
métaux lourds certains éléments
toxiques comme l'arsenic (métalloïde), voire
certains composés organiques. Il vaut mieux dans ce cas
parler d’"éléments
traces".
-
Leurs utilisation :
Beaucoup
d'ETM ont une utilité dans le processus biologique : par
exemple le
fer est un composant essentiel de l'hémoglobine, le zinc, le
cuivre sont des
oligo-éléments indispensables.
Tous
les élément-traces métalliques sont
présents naturellement à
l’état de
traces dans le sol. L’activité humaine peut avoir
renforcé cette présence ; en
effet, nombre d'ETM jouent un rôle important dans la vie
quotidienne :
· l'uranium
(U) pour les quilles de certains
bateaux, les munitions anti-blindage
·
le chrome (Cr), comme pigment rouge et pour le
chromage de pièces;
·
l'argent (Ag) pour
la bijouterie et
l'argenterie, la photographie argentique, les miroirs, de nombreux
usages
industriels (en particulier électriques et
électroniques), les monnaies et
médailles ;
· l'or(Au)
pour la bijouterie, les objets
précieux, les contacts électriques, en
dentisterie ;
· le titane (Ti) en raison de son
inertie chimique
pour la construction de réacteurs chimiques, ou pour la
confection de prothèses
(prothèse de la hanche par exemple)
La
combustion de combustibles fossiles solides ou liquides (charbon,
produits d'origine pétrolière) est
également susceptible de rejeter des métaux
dans les cendres, vapeurs et fumées.
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Leur toxcicité
L’impact
toxicologique des ETM dépend de leur
forme chimique (nommé "espèce chimique"), de leur
concentration, du
contexte environnemental, de la possibilité de passage dans
la chaîne du
vivant.
On
distingue en particulier les trois métaux mercure, plomb,
cadmium, pour
lesquels d’une part on n’a pas pu mettre en
évidence
de rôle positif pour
l’activité biologique, et qui d’autre
part peuvent
être à l’origine de maladies
graves ; par exemple l’absorption de plomb provoque le
saturnisme,
particulièrement grave chez l’enfant. Cependant
certains
métaux sont considérés comme
bio-compatibles et
sont
utilisés en chirurgie ou dentisterie comme le titane et
l’or, ou des métaux
communs comme le fer. D’autres métaux peuvent
être
toxiques sous certaines
formes (chrome, cuivre, …).
L’utilisation
de certains ETM est donc strictement réglementée,
voire
interdite dans certaines applications. Le rejet dans
l’environnement en fin
d’utilisation doit être
évité, et ces métaux
recyclés.
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Les personnes les plus
exposées
Les
personnes étant en contact
régulièrement avec les métaux lourds
sont les
mineurs ou les personnes travaillant en permanence avec ces
métaux (que ce soit
dans les usines ou dans les raffineries).
Les
personnes pouvant éventuellement entrer en contact avec des
métaux lourd sont
des personnes utilisant des peintures toxiques (tel que la peinture au
plomb)
ou les personnes vivant dans des endroits toxic (la présence
d'amiante
dans les murs ou d'autres substances).

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